Développer un éclairage public éco-responsable

Dans le mandat municipal précédent, une gestion de l’éclairage public différente avait été engagée. Un travail de recensement avait été réalisé et tout naturellement nous souhaitons continuer.

 

L'éclairage public est l'ensemble des moyens d'éclairage mis en œuvre dans les espaces publics, à l'intérieur et à l'extérieur des villes, très généralement en bordures des voiries et places, nécessaires à la sécurité ou à l'agrément de l'homme. L’éclairage public représente une dépense d’énergie communale conséquente. Trouver des solutions, sans nuire à la sécurité publique, pour réduire et mieux maîtriser la consommation de l’éclairage est donc un enjeu important pour notre commune.

Le « Grenelle de l'environnement » a mis en évidence cette nécessité de prendre en compte y compris la pollution lumineuse. Elle a des effets négatifs significatifs sur la faune et la flore, au point qu'on la suspecte d'être au moins partiellement responsable de la régression, voire de la disparition d'un certain nombre d'espèces sur tout ou partie de leur aire potentielle de répartition.

Ces notions sont effectivement mieux acceptées par nous tous désormais.

A la demande de la commune, un diagnostic et une étude économique ont été fournis par Energie et Services de Seyssel (ESS).

Le diagnostic énergétique et technique du réseau d’éclairage public a pour but de définir et de proposer des solutions d'amélioration tenant compte de différents impératifs:

  • réduction des consommations d'énergie,
  • réduction des nuisances,
  • améliorer la qualité et la sécurité,
  • optimiser les coûts d'investissement et de fonctionnement.

Les préconisations d’améliorations, sont de 2 types:

  1. Les améliorations dégageant une rentabilité financière porteront sur les points suivants :
  • Puissance souscrite,
  • Regroupement de contrat,
  • Réglage des cellules et horloges,
  • Variation de puissance,
  • Technologie des lampes et luminaires.
  1. Les améliorations qualitatives porteront sur :
  • La sécurité électrique des coffrets,
  • La qualité de l'éclairage,
  • L'état des matériels.

Les actions envisageables pourraient être :

  • Extinctions alternées de candélabres sur certains quartiers,
  • Arrêt de l’éclairage une partie de la nuit (23h à 5h). En réduisant le temps de fonctionnement, la consommation annuelle d’électricité est réduite.
  • Réduction de la puissance d’éclairage une partie de la nuit (23h à 5h). En réduisant la tension d’alimentation, la consommation annuelle d’électricité est réduite.
  • Amélioration de la commande par cellule (réglage ou remplacement par horloge astronomique).

Pour l’heure il faut traiter les points lumineux énergivores (plus de 160W de puissance unitaire), remplacer les lampes à vapeur de mercure (ballons fluo) qui seront interdits à la commercialisation à partir de 2015.

L’éclairage qui représente environ 40% des consommations d’énergie électrique des collectivités fait l’objet de recherches et d’innovations qui visent à mieux maîtriser sa consommation. Les LED (Light Emmiting Diode) ou DEL en français (Diode Electro luminescente), représentent une solution technologique au rendement très élevé qui commence déjà à faire ses preuves, les dispositifs rétroréfléchissants...

La technologie reste aujourd’hui chère et certains points techniques doivent encore être résolus.

Nous vous tiendrons informés de la suite que nous comptons donner au fur et à mesure des décisions.

Tendons ensemble vers un éclairage responsable, juste et performant.

Retrouvez en pièce jointe la délibération du Conseil Municipal et l'arrêté municipal portant modification des conditions d'éclairage public au Chef-Lieu.

Sauvegarde du sonneur à ventre jaune

Sauvegarde du sonneur à ventre jaune

 

C’est un petit crapaud qui mesure de 4 à 5 cm de longueur ; il est reconnaissable par sa face ventrale jaune tranchant avec sa face dorsale d'un gris terne et la pupille de son œil en forme de cœur. La face dorsale du sonneur à ventre jaune est marron-grisâtre et terne, ce qui lui assure un camouflage au sein de son habitat naturel. La face ventrale, jaune tachetée de noir, contraste fortement avec sa face dorsale. Le crapaud peut la dévoiler à un éventuel prédateur en cas de menace afin d'effrayer son agresseur. 

Il est présent sur la commune dans le secteur du Bois des Pesses. En effet, la détérioration du chemin et le passage fréquent d’engins à moteurs sont en train de détruire la seule place de reproduction connue dans ce secteur. L’espèce reste néanmoins présente mais est vouée à disparaître rapidement compte tenu de la faiblesse de ses effectifs.

 

Alertée par le groupe herpétologique de Haute-Savoie (GHRA), coordonné par la Ligue pour la Protection des Oiseaux, la commune de Groisy via sa commission « Environnement » a souhaité s'associer à une démarche de protection des crapauds sonneurs à ventre jaune, espèce vulnérable et donc menacée mais aussi protégée.

 

Une espèce protégée bénéficie d'un statut de protection légale pour des raisons d'intérêt scientifique ou de nécessité de préservation du patrimoine biologique. Cette espèce connaît un déclin important en Europe. Elle bénéficie d'un statut de protection à l'échelle européenne et nationale, impliquant une protection stricte de l'espèce et de son habitat.

 

Le sonneur à ventre jaune se reproduit à partir de 3-4 ans, en mai/juin jusqu'en été en moyenne montagne. L'habitat de cette espèce est constitué de mares, ornières ou flaques d'eau en forêt. Il utilise plusieurs mares (en général temporaires) pour se reproduire, accrochant seulement quelques œufs (1 à 10 maximum) de façon regroupée ou isolée aux plantes aquatiques immergées. Ceux-ci éclosent après 5 jours, et les têtards se métamorphosent 34 à 131 jours après l’éclosion.

 

Pourtant, la détérioration du chemin et le passage fréquent d’engins à moteurs sont en train de détruire la seule place de reproduction connue dans ce secteur. Au mois d’octobre 2014, des travaux seront organisés par les services techniques de la commune pour la remise en état du chemin communal entre le réservoir de Cacaloup et l’orée du Bois des Pesses.

 

Après l’accord des propriétaires des parcelles adjacentes où l'espèce a été recensée, simultanément aux travaux du chemin, des mares adaptées seront créées sur le site.

 

Les aménagements envisagés se feront en coordination avec les bénévoles de l’association LPO et du groupe herpétologique de Haute-Savoie.

 

En complément, une signalisation sous forme de panneau sera mise en place au bord du chemin afin d’assurer une protection durable de cette zone.

 

La dynamique sera lancée. Mais c’est votre soutien qui décidera de l’étendue et donc du résultat, de notre action ! Il paraît que le sonneur vous remerciera de tout cœur !